Benjamin Babiz, photographe auteur à MAISONS LAFFITTE

Tout petit déjà, ma façon de percevoir les choses n’avait rien à voir avec celle des autres enfants. Je ne soupçonnais pas que cette différence, que je prenais alors pour la plus grande de mes faiblesses, allait devenir une véritable source de créativité. Cette enfance, passée à me fasciner pour les images et leur façon de représenter un coin du monde ou des instants de vie m’a profondément marqué, jusqu’à influencer ma vie professionnelle. 

Si vous m’imaginez quitter les bancs de l’école, mon bac à peine obtenu, pour me plonger dans la photo, vous êtes bien loin du chemin qui m’a mené à ce métier. J’ai opté pour des choix qui me paraissaient plus rationnels, avec des études de commerce et un poste tout ce qu’il y a de plus classique dans l’informatique.

Le petit garçon qui jouait avec des appareils photo en plastique et qui imaginait tout un monde à partir de rien a fini par me rattraper. Je me suis donc emparé d’un premier véritable appareil photo en 2013. S’en sont suivis d’autres modèles, plus sophistiqués, qui me permettaient de découvrir de nouvelles façons de figer ce qui m’entourait. Alors, je me suis passionné, au point de pleurer la perte d’un appareil photo comme on pleure un ami d’enfance parti trop tôt.

Dès 2016, mon œil à moi, celui qui me permet de décider comment prendre une photo, m’a conduit à mes premiers contrats. Je me suis rendu compte que des particuliers, des artistes, des professionnels étaient sensibles à ma perception des choses. Et c’est eux qui, peu à peu, on finit par m’extirper de ma vie professionnelle qui ne me ressemblait pas, jusqu’à ne plus faire que de la photo.

C’est peut-être un peu cliché, mais j’ai trouvé un travail qui me plait et je n’ai pas l’impression de travailler un seul jour de ma vie. Tant pis pour la citation vue et revue, faire dans le cliché, c’est bien un truc de photographe non ?